Que dire... 2 buts d'avance à la mi-temps, et se faire éliminer dans les toutes dernières secondes des arrêts de jeu. Fin d'un parcours exceptionnel, qui aurait peut-être mérité de l'être encore plus, de la plus cruelle des façons. L'Ajax peut malgré cette élimination être très fier de son épopée débutée en juillet dernier, et qui se termine 18 matchs plus tard, à quelques secondes d'un nouvel exploit.

Pour la première fois en situation favorable avant d'aborder un match retour de la phase finale, l'Ajax a contrairement à ce que l'on pouvait craindre, bien abordé le match. Même sans Neres, forfait de dernière minute et remplacé par Dolberg, dont le prénom tend de plus en plus à s'écrire avec un C plutôt qu'un K. Cinq minutes ont en effet suffit à l'Ajax pour faire oublier à Tottenham tout espoir de coup de pression dès le début du match, grâce à un coup de tête de De Ligt. Et une demi-heure plus tard, c'est Ziyech qui doublait la mise d'une superbe frappe, de quoi arriver à la pause avec 2 buts d'avance : les anglais devait donc marquer 3 buts en 45 minutes.

Mais c'était sans compter sur les 5 minutes de rab : pas complètement incongru tant l'Ajax a cherché à gagner du temps. Il faut dire qu'avant d'en arriver là, un retour des vestiaires désastreux a suffit pour transformer ce qui s'annonçait en une formalité pour à peu près tout le monde, même après les improbables retournements de situation de cette année en Ligue des Champions, en un match étouffant. Tottenham a en effet changé de mode, misé davantage sur les ballons longs pour court-circuiter le milieu de terrain, et l'Ajax a reculé. Jusqu'à concéder deux buts en cinq minutes, dont le deuxième alterne grandiose et ridicule, entre le superbe arrêt d'Onana et le cafouillage qui suit avec Schöne qui permet à Lucas Moura de faire son doublé et d'égaliser. Les changements de Ten Hag ont permis à l'Ajax de refaire un peu surface, jusqu'à se procurer des occasions de tuer ce match - comme déjà à l'aller - mais elles en sont resté là : Ziyech notamment a été tout proche sur au moins 2 frappes, dont l'une a trouvé le poteau. Onana aussi a été sauvé par son montant. Jusqu'à un dernier 6 mètres, qui après une partie de flipper, est revenu comme un boomerang. Dur. A quelques secondes près, l'Ajax était en finale de la Ligue des Champions... Rares sont ceux qui ont dû miser sur un tel scénario à la mi-temps. Mais y'en a-t'il qui aurait parié sur un tel parcours de l'Ajax en début de saison, alors que l'Ajax n'avait même pas réussi à se qualifier pour la Ligue Europe la saison précédente ?

La saison n'est en tout cas pas encore terminée et il va falloir se remettre de cette terrible désillusion pour les deux derniers matchs : il ne s'agirait pas de se faire là aussi dépasser sur le fil en championnat ! Et nul doute qu'un titre champion permettrait d'oublier, un tout petit peu, la déception de ce soir...

So Foot :
- Lucas crucifie l'Ajax et envoie Tottenham en finale
- Les notes de l'Ajax
- Merci l'Ajax, c'était super

L'Equipe :
- Tottenham se qualifie en finale de la Ligue des champions après un match fou contre l'Ajax

Eurosport :
- Un miracle oui, un hold-up certainement pas