Comment gâcher une excellente campagne de Ligue des Champions ? L'Ajax avait déjà donné un avant-goût lors du match aller en seconde mi-temps en sabordant un match qui aurait dû être plié dès la première mi-temps (2-2) mais les lanciers ont fait plus fort ce soir, en sortant sans panache. Contrairement à l'aller, l'Ajax a cette fois été tout en maitrise, et n'a jamais été inquiété par Benfica. Mais, et ce n'est pas sans rappeler les précédentes désillusions face à Valence ou l'Atalanta par exemple, quand l'enjeu est maximal, l'Ajax est bizarrement particulièrement impuissant à l'ArenA. Ce soir l'Ajax a certes eu le plus d'occasions, fait le jeu, etc., mais n'a jamais vraiment réussi à emballer le match : pas d'étincelle, ni même d'individualité pour faire la différence. Ce fut particulièrement flagrant en seconde mi-temps, durant laquelle les joueurs offensifs ont paru bien peu inspirés, avec un jeu stéréotypé et peu rythmé face à un adversaire qui n'a certes rien montré mais qui, en restant discipliné en défense, a tactiquement fait déjouer les ajacides.

Et le tournant du match ? Une faute très légère mais stupide d'Álvarez pas très loin du poteau de corner et sur le coup-franc qui suit, une sortie loin d'être concaincante d'Onana, décidément pas en réussite depuis ses problèmes de pharmacie... Ce fut la seule frappe cadrée de Benfica. L'Ajax n'en en aura pas cadré beaucoup plus de toute façon : seulement 2 malgré 4 fois plus de tirs (16). Il restait alors 10 grosses minutes de jeu à jouer, sans les 7 minutes d'arrêts de jeu. Les entrées de Brobbey et Klaassen ont certes redonné un peu de dynamisme à l'Ajax, mais ce fut trop peu, trop tard. Et les jeux étaient déjà faits : les portugais se sont arrangés pour casser le match en restant plus au sol que debout, pour donner une fin de match assez peu glorieuse avec des ajacides agacés et frustrés par la tournure des évènements.

Après avoir survolé la phase de groupe et montré de vraies phases de domination, cette élimination est donc un vrai gâchis, avec un air de fin de cycle. L'Ajax peut encore gagner un doublé domestique, et il n'en faudra sans doute pas moins pour considérer cette saison comme réussie. Mais la forme actuelle reste inquiétante et l'Ajax va devoir vite rebondir si le club veut rejouer la Ligue des Champions la saison prochaine : Feyenoord arrive dimanche prochain, et l'avance sur le PSV reste très mince...