Avant le coup d’envoi, un bel hommage est rendu à la mémoire de Rinus Michels, une minute de silence incroyable est respectée (c’est assez rare pour être signalé) par l’ensemble du public. Le coup d’envoi est donné et le PSV s’installe tranquillement dans le camp de l’Ajax, frappant à plusieurs reprises au but, sans cadrer. L’Ajax réagit par Escudé qui centre sur la tête de Babel qui rate complètement sa reprise du crâne. Le PSV domine territorialement et la possession de balle est également en faveur des joueurs d’Eindhoven. A la 24eme minute, Farfan réussit un joli travail côté droit, donne la balle à Ooijer qui centre pour Cocu. Ce dernier devance Trabelsi et marque tranquillement de la tête devant une défense « gruyère ». Première occasion pour le PSV : 0-1. L’Ajax n’arrive pas à réagir, le PSV gère tranquillement, les joueurs de Blind balancent de grands ballons devant, les deux ailiers (Boukhari, Rosales) sont invisibles, comme chaque semaine diront les mauvaises langues. Après une fin d’année 2004 de folie, l’argentin de l’Ajax semble complètement usé cette année, et Boukhari fait lui ce qu’il peut avec ses rares qualités. Ce sont les défenseurs qui doivent porter le danger devant et sur un bel échange Trabelsi-Babel, le tunisien frappe de l’extérieur du pied, la balle roule et effleure le poteau. Rageant. Les « petits » joueurs de l’Ajax (dans tous les sens du terme) sont mangés par les joueurs costauds et solides du PSV. Tous les duels sont remportés par Cocu et ses coéquipiers et l’Ajax répond à cet engagement par des coups à la limite du carton rouge (Sneijder, Van der Vaart, Babel). Les coup-francs se multiplient au milieu de terrain, le jeu est haché. On approche de la mi-temps quand Vennegoor Of Hesselink (qui avait jusque là passé son temps à mettre des tampons à Lobont et Escudé) transmet superbement le ballon à Van Bommel qui double la mise d’un plat du pied, tranquillement, à 6 mètres du but. La défense de l’Ajax, apathique, fébrile, a encore prouvé sa faiblesse sur ce coup là. 2eme occasion pour le PSV : 0-2 (45eme) L’Ajax décide de se bouger un peu en début de 2eme mi-temps par Sneijder qui centre pour Heitinga dont la tête est détournée par Gomes. Les 3 attaquants de l’Ajax sont eux toujours transparents. Comment espérer vaincre le PSV avec 3 fantômes (4 si l’on ajoute Van der Vaart, invisible lui aussi) aux avant postes ? Farfan, lui, est bien là et il le montre en accélérant, en entrant dans la surface puis en s’écroulant devant Maxwell. Le plongeon aurait pu avoir une jolie note dans une piscine Olympique d’Athènes. Mais là c’est du football, et ça offre au PSV un penalty aussi injuste qu’imaginaire. Van Bommel transforme. 0-3 (54eme). Tout va mal pour l’Ajax, même l’arbitre s’y met. Dans la foulée, Park transmet le ballon à Van Bommel qui impose sa puissance devant Sneijder et marque d’une frappe croisée sans opposition. (0-4 59eme). 3eme occasion pour le PSV, 4eme but, qui dit mieux ? Ce qui frappe alors, c'est le manque d'envie des joueurs de l'Ajax, qui ne contestent pas la supériorité (flagrante) de leur adversaire du jour. Lobont va ramasser une 4eme fois la balle au fond des filets, lui qui n'a pas réalisé le moindre arrêt depuis le début du Match. Van Bommel, lui, sourit, il vient de signer un hat-trick, terme que les joueurs de l'Ajax ne connaissent pas. Rappelons, en essayant de ne pas rire, qu'en un match Van Bommel, milieu de terrain défensif, a fait presqu'aussi bien que le meilleur buteur de l'Ajax depuis le début du championnat. La fin de partie est sans intérêt, Pienaar place une jolie frappe enroulée sur le poteau, la poisse. L'arbitre siffle la fin du match, l'Ajax vient définitivement de perdre son titre. Le public ne siffle pas la prestation piteuse de son équipe, conscient que cet Ajax ne pouvait rien faire et est à sa place : 3eme à 14 pts du leader. -joh- lundi 21 mars 9h45 |