C’est sans surprise que l’Ajax a annoncé hier que le Conseil d’Administration avait trouvé un accord avec Maarten Fontein pour mettre fin à son contrat. Le directeur général du club avait été suspendu de ses fonctions dimanche dernier, et hier, il a été décidé que son contrat prendrait fin le 1er avril prochain, par « consentement mutuel ».  En attendant la fin du mois, Maarten Fontein pourra exercer des activités pour le club, mais seulement à la demande du Conseil d’Administration. Cela signifie donc que sa suspension est levée, du moins partiellement. En plus de l’indemnité de départ qui lui est contractuellement due, Maarten Fontein recevra un bonus en signe d’appréciation des services rendus au club au niveau commercial.

Maarten Fontein était arrivé à l’Ajax le 1er novembre 2005, sans aucun bagage footballistique, mais après une carrière accomplie dans le domaine du marketing international chez Unilever, notamment en Asie et en Océanie. Ses services rendus au club au niveau commercial (le contrat avec Aegon notamment) n’auront donc pas suffis à sauver sa place, après avoir été sévèrement critiqué par le rapport Coronel, qui lui reprochait son manque de connaissance du milieu, et de ne pas suffisamment insuffler l’esprit d’équipe au sein de la direction et de ne pas être la figure de proue du club. John Jaakke, le président du club et du Conseil d’Administration, s’est également justifié dans les médias en avançant qu’il avait le soutien des principales associations de supporters. Un argument qu’il n’avait curieusement pas fait valoir lorsqu’il a annoncé sa démission prochaine il y a quelques jours, alors que son départ fait certainement plus l’unanimité que celui de Fontein, qui divise en fait beaucoup la base.  Interrogé par De Telegraaf, Maarten Fontein a estimé que ce départ était « ce qu’il y a de mieux pour tous les intéressés, » tout en s’interrogeant sur l’étrangeté de la situation. « Si Huntelaar avait mis ce penalty au fond contre le Slavia, il n’y aurait alors eu pas de commission d’investigation du tout. Les choses peuvent être tellement bizarres. Je trouve dommage de ne pas pouvoir finir mon travail. Mais la vie continue. (…) »